Hommage aux poètes disparus
J’ai vu le soleil noir de Gérard de Nerval
Se perdre dans l’obscur de sa mélancolie.
Le poète a souvent un germe de folie
Qui donne à sa palette un air de carnaval.
Les pieds dans les glaïeuls, notre dormeur du val
Imagine sa belle, elle était si jolie,
Avant de disparaître et rejoindre la lie,
Tué par son orgueil comme un dernier rival.
Sa voix douce et sonore en écho chez Verlaine
Résonne dans ses vers et sur la grande plaine,
Où sa lèvre se pose en délicate fleur.
La Nature est un temple où Baudelaire admire
Les parfums exaltés de la fraîche couleur
D’un matin de bohème où mon sonnet se mire.