Sympathique dédicace en duo dans cette ville de Montauban si chère à Antoine Bourdelle, où son chef d'oeuvre trône sur la place éponyme. Merci au personnel et à la direction du Centre Culturel Lelclerc pour leur accueil et leur gentillesse.
C'est le premier tome de ma tétralogie "Quand passe l'éternité" dans laquelle j'aborde, de façon ludique, les questions soulevées par le transhumanisme.Il regroupe deux romans : La Mystification du Bouddha et Ma cougar à Kangaroo Island.
Dans le premier, Claude, écrivain confidentiel, vit dans un immeuble collectif dans lequel chacun possède son appartement, tout en partageant des locaux communs leur permettant d’organiser des repas, des fêtes et des jeux. Arrive Ibrahim, un jeune célibataire homosexuel qui passe avec succès l’examen d’entrée dans la communauté. Son ami Patrick, qui partage son temps entre la Silicon Valley et la France, est passionné par la singularité (moment où les ordinateurs vont prendre le pouvoir sur l’homme) et le transhumanisme (l'amélioration physique et mentale de l'homme). Patrick persuade Claude d’écrire un livre sur une expérience secrète qu’il souhaite mener au sein de l’association. Le romancier est alors pris dans un tourbillon d’événements qu’il ne pourra plus contrôler tout en assistant à des phénomènes de psychologie de groupe tout à fait surprenants. Claude sera-t-il un témoin privilégié ou un acteur malgré lui ? L’ordinateur sera-t-il plus fort que l’homme ? Qui expérimente quoi ?
Dans le second, Nicolas Baudin, jeune Français débarque à Kangaroo Island, île située au sud de l’Australie, près de la ville d’Adélaïde. Serveur dans un restaurant, il fait la connaissance de Kate, romancière à succès qui lui propose d’occuper un petit studio attenant à la maison qu’elle occupe. Elle lui apprend que l’explorateur qui a découvert l’île porte le même nom que lui. Le jeune homme va alors être entraîné dans une spirale qui va se jouer du temps, entremêlant les aventures des deux hommes, chapitre après chapitre, à trois siècles d’intervalle. Un des mystères entourant la vie de l’explorateur va revenir à la surface, plongeant le récit dans une modernité qui va résonner avec les notions du transhumanisme. Le passé et le futur entrent alors dans une danse où la passion humaine va aussi jouer un rôle fédérateur.
Où le trouver : http://livre.fnac.com/a10265583/Gerald-Muller-Quand-passe-l-eternite
Ou : http://www.lespresseslitteraires.com/d%C3%A9tours-romanesques/#cc-m-product-6395725111
Il sera aussi bientôt sur Amazone
J'ai reçu une distinction spéciale au concours de la nouvelle de l'espace. Ci-dessous, le début de ma nouvelle :
Nous avons pris le contrôle de votre vaisseau spatial. Ne paniquez pas, tout va bien se passer. Vous allez pouvoir vous poser sur notre planète dans trois minutes.
La voix a retenti dans notre haut-parleur. Une voix métallique, sans chaleur, tout en énergie. J’observe mes compagnons de voyage. Ils paraissent aussi surpris que moi. Un silence écrasant règne dans la cabine, que seul le léger ronronnement de la climatisation vient troubler. Michel, notre commandant de bord, actionne violemment la manette de pilotage sans succès. Pourtant toutes les alarmes qui garnissent le tableau de bord sont au vert, et nous ressentons l’effet des premières manœuvres de freinage sur notre corps.
— Plus rien ne répond. Ils ont en effet pris les commandes. Mais, comment se fait-il qu’ils parlent notre langue ?
Il exprime tout haut ce qui me préoccupait.
Devant nous, la silhouette de l’astre grossit rapidement. Sa couleur bleutée ressemble à celle de notre Terre. Je distingue même la forme de ce que le pense être des dépressions nuageuses. Mon rythme cardiaque s’emballe alors que nous commençons à être cloués sur nos fauteuils par la décélération. Nous sommes enfin au bout du voyage. Un double sentiment anime tout mon être : l’excitation de la découverte d’une nouvelle civilisation mêlée à l’appréhension qu’elle ait des intentions belliqueuses. J’ai beau me répéter en boucle la phrase énoncée par ces extraterrestres, je suis à peine rassuré. Nous savions que cette planète possédait toutes les conditions pour qu’elle abrite une vie, mais nous ne nous attendions pas à rencontrer un monde qui semble même plus intelligent que nous. Le regard de mes camarades me répond dans une synesthésie que ce long voyage a exacerbée.
Le paysage se construit rapidement devant nous : les premières montagnes se dessinent entre des vallées parcourues par des rivières aux méandres paresseux, des sortes de routes rectilignes les enjambent, puis une agglomération laisse deviner une activité importante à en croire les lumières qu’elle dissipe. Tout autour, ce qui ressemble à une forêt s’étend à l’infini, parcourant monts et plaines, dans une débauche d’un vert à la profonde émeraude.